Recovering
Linda Hayford

11.03.202321h30
11.03.202319h

Pour Linda Hayford, le traumatisme, état difficile à appréhender, peut être abordé comme un voyage émotionnel. Il vient faire vibrer, déstructurer, surprendre, effondrer quelque chose qui était en place, qu’il soit physique ou psychique. Dans Recovering, trois interprètes traversent les différents états du processus de guérison tout en s’appropriant les outils du vocabulaire shifting pop, gestuelle développée par la chorégraphe.

Linda Hayford, membre du collectif FAIR-E, a depuis plusieurs années développé une esthétique singulière. Si elle est reconnue comme une ambassadrice du popping, c’est dans la rencontre des genres et des postures que sa danse évolue. À partir du croisement des styles, la chorégraphe et danseuse tend un fil entre de multiples états émotionnels et physiques. Avec Recovering, sa nouvelle création, Linda Hayford poursuit sa recherche esthétique autour de la métamorphose, en interrogeant cette fois le traumatisme comme source de déséquilibre.

En parallèle : atelier amateur·ice avec Linda Hayford le samedi 11 mars.

Chorégraphie : Linda Hayford
Interprétation : Andrège Bidiamambu, Marina de Remedios, Mike Hayford
Interprétation musicale : Nosfell
Création son : Nicolas Delbart
Lumières : Xavier Lescat
Costumes : Laure Maheo
Regard extérieur : Saïdo Lehlouh

Une création de la Cie INside Out
Production : Collectif FAIR-E / CCN de Rennes et de Bretagne
Le Centre chorégraphique national de Rennes et de Bretagne, dirigé par le collectif FAIR-E, est une association subventionnée par le ministère de la Culture (Direction régionale des Affaires culturelles / Bretagne), la Ville de Rennes, le Conseil régional de Bretagne et le Conseil départemental d’Ille-et-Vilaine.
Coproduction : L’Auditorium Seynod, La Villette-Paris, Bora Bora Residency Center (Aarhus, Danemark)
Avec le soutien de la Caisse des Dépôts

Adepte des battles et du funk-style, la chorégraphe et co-directrice avec le collectif FAIR-E du CCN de Rennes et de Bretagne, représente un hip-hop au féminin qui traite de sujets intimes en s’appuyant sur une gestuelle d’une incroyable complexité. Avant tout adepte des danses debout inspirées du funk et de ses différentes esthétiques, Linda Hayford entre en contact avec la hype, le popping, bien sûr, mais aussi le locking, le new style, puis la house sous l’impulsion de la versatilité et du mélange des styles qu’exigent les battles en équipe. Au sein du groupe Paradox-Sal, initié par Ousmane Sy, ou de la compagnie INsideOut dont elle est instigatrice, la danseuse et chorégraphe rennaise poursuit une trajectoire faite d’ouverture et de pluralité.

Sa danse interroge les métamorphoses physiques provoquées par les émotions humaines aussi diverses et brutes soient-elles. En 2016, son solo inaugural Shapeshifting matérialise ce pouvoir que représente le passage d’une forme à une autre dans une fresque intimiste où les chimères se succèdent tour à tour. Au cours de cette quête de transformation, le « switch », instant de basculement des formes et des énergies, devient une ligne de conduite soutenue par un désir de rapprochement vers l’animalité du corps.

Dans AlShe/Me (2019), prononcé « alchimie », Linda Hayford se met en scène aux côtés de son frère aîné, Mike Hayford. Des années après lui avoir mis le pied à l’étrier du popping, le danseur l’accompagne dans un duo qui place le caractère transitoire de ce genre au centre des attentions. Dans sa dernière création Recovering (2022), c’est l’effet du traumatisme sur le corps qu’elle tente de décortiquer.

La chorégraphe trouve dans l’altération, l’objet d’une réflexion sur l’identité en perpétuelle évolution, dont chaque étape incarne une facette de l’humain qui trouve son aboutissement dans la complexité du déplacement.

Programme de salle

Entretien maculture.fr

Extraits de presse
— « Cette performance menée par un trio de danseurs épatants, se veut aussi éblouissante que troublante, comme souvent le demande les voyages intérieurs » Toute la culture
— « Le musicien envoûtant Nosfell signe la bande son, jouée en direct, pour donner encore plus de corps à cette introspection captivante »
La Terrasse