Idéographie, tente de créer, ou du moins d’esquisser, ce que pourrait être une chorégraphie d’idée. I
Il ne s’agissait pas d’exprimer ou de traduire des idées par une danse, mais de chorégraphier les idées elles-mêmes : comment mettre ensemble des concepts et des arguments de manière à ce qu’ils fonctionnent comme une danse ?
Noé Soulier utilise des textes appartenant à des champs très divers : philosophie, éthologie, musique, danse, littérature, linguistique, psychanalyse, théologie, phénoménologie, sciences cognitive et physiologie. Les œuvres ne sont pas citées directement ; le chorégraphe a analysé et extrait le contenu des textes, et je me suis appuyé sur le matériel obtenu pour construire la chorégraphie.

Par ce discours hétérogène, Noé Soulier n’entends pas défendre une thèse, mais plutôt proposer une constellation d’idées au sein de laquelle le spectateur puisse naviguer. Les arguments et les exemples utilisés peuvent transformer notre regard sur la situation en cours, et c’est probablement à ce niveau que la chorégraphie a lieu, dans notre regard lui-même.